mardi 7 septembre 2010

Le fou ou le mat (0)


La première et dernière carte du jeu de tarot - celle qui n'a pas de numéro. Le fou.

Insouciant, confiant et plein d'espoir il part à l'aventure vers l'inconnu, se laissant guidé par son intuition. Il annonce des sensations fortes et de courte durée. Il exige des choix douloureux, mais nécéssaires. Le fou est une figure dichotomique qui incarne les incertitudes de la vie.

La folie embrasse le meilleur comme le pire.

Elle fait référence à un trouble mental, un égarement de l'esprit, voire une psychose. Ainsi on peut sombrer dans la folie, dans la noirceur. Un tourment si intense qu'il peut mener à la mort. Les destins tragiques abondent. Van Gogh, qui pour étouffer la souffrance d'une crise de mélancolie, s'est coupé l'oreille et qui vaincu dans sa longue lutte contre la dépression, met un terme à ses jours dans le champs de blé qu'il peignait la veille.

La passion folle qui a emporté Adèle Hugo et Camille Claudel - personnifiées toutes les deux par Adjani au grand écran.

La folie a aussi un visage heureux. Les folies de jeunesse. La douce folie. Les coups de tête. Les coups de coeur. Les pieds de nez au destin. Celle qui goûte la légèreté. Celle dont parle Oscar Wilde. "Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette pas".

Celle qui rend créatif, qui permet de se sentir vivant. Le sens du risque qui fait la différence dans une vie.

La folie des grandeurs. La mégalomanie. Celle pleine de poésie de Philippe Petit, funambule français qui a fait des apparitions angéliques, vêtu de noir sur un fil invisible, au dessus de la cathédrale Notre-Dame et entre les tours du World Trade Center.

Après tout, "il faut toujours un coup de folie poir bâtir un destin", comme l'écrit Marguerite Yourcenar.

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