samedi 18 septembre 2010

La mort d'Ivan Illitch (livre # 1)


"Le fait même de la mort d'un ami éveilla comme toujours en tous ceux qui apprirent cette nouvelle, un sentiment de joie: ce n'est pas moi qui est mort, c'est lui."

Le premier livre de la liste de Yann Martel est russe, tout comme mon premier amour. J'ai eu le coup de coeur à 14 ans, à Paris où j'étais allée en vacances chez une amie. Un film américain avec le danseur Barichnikov. Dans une scène, il improvisait sur une chanson d'un chanteur à la voix grave et rauque condamné par le régime soviétique. J'étais amoureuse.

Des années plus tard, sur le point de quitter la maison, je reconnais cette même voix à la radio. J'appelle la station pour en connaître le nom. Ma mère a dû souffrir l'oeuvre de Vladimir Vissotski de très longs mois. En musique, j'ai une forte tendance à la monomanie.

A 19 ans, je partais passer l'été en Sibérie, rénover une cathédrale orthodoxe et travailler dans un orphelinat d'un village tatar. Dans la vingtaine, j'ai étudié la langue avec le Professeur Sadetsky (tellement connu dans la petite ville de Québec d'où je viens qu'il apparaît en cameo dans un film de Robert Lepage).

Cette passion m'a pratiquement ramenée à Moscou en 2004 alors que j'avais été sélectionnée pour être 3ième secrétaire à l'ambassade. J'avais même entrepris des études de russe à temps plein... Mais le poste fût annulé et c'est ainsi que j'ai abouti à Milan.

À l'époque, ma mère avait également entamé l'apprentissage de cette langue. Malgré mon changement de trajectoire, elle avait poursuivit, obtenant même une bourse à l'université d'Etat de Moscou. Comme mon père le disait : "elle sait que l'italien, ce n'est qu'une passade et que de toute façon tu reviendras toujours au russe". Et moi qui pensait que je ne parlerais plus d'amour...

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