samedi 6 février 2010

Le goût des autres


Un des films de Jaoui et Bacri. Je me souviens l'avoir vu à Montréal, au cinéma du quartier latin, avec celui qui allait devenir mon copain peu après. L'ironie veut que mon copain de l'époque devait aussi y assister avec sa nouvelle flamme. C'eut été une rencontre impromptue des plus savoureuses.

Un film sur le sens de l'esthétique, la notion personnelle de beauté. Cet homme sans raffinement qui découvre son goût pour l'art, pour un certain style. Il est initié à ce nouvel univers par son professeur d'anglais, aussi actrice, et son entourage dubitatif devant les enthousiasmes artistiques de l'homme d'affaires aussi peu raffiné et que cultivé.

Découvrir et prendre confiance dans ses goûts, ses préférences, n'est pas un processus si serein pour tous. Surtout quand le contact avec l'art se fait plus tard dans la vie.

J'avais presque 30 ans lorsque j'ai été véritablement en contact avec l'art italien pour la première fois. Je me sentais complètement étrangère à ce monde. Je ne pouvais distinguer le beau, l'intéressant, du répétitif.

J'ai dévoré les livres d'art pour aborder cet univers plein de mystère pour moi. J'ai usé mes souliers dans les musées italiens. A mesure que mon exploration avançait, mes horizons s'élargissaient.

La musique classique est entrée dans ma vie très tôt dans l'enfance. La littérature est arrivée à l'adolescence. Pour ce qui est des arts plastiques, il me semble malgré toutes mes tentatives de familiarisation que ce sera toujours comme une langue étrangère - avec des mots difficiles à saisir, des incompréhensions.

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