mardi 25 mai 2010

Chronique dont vous êtes le héro: la vie selon P. (épisode 25)


« Il ne faut pas pleurer pour ce qui n’est plus mais être heureux pour ce qui a été.» (M.Y)

Le narrateur ayant démissionné de son entreprise avant la fin, il est impossible de savoir ce que fût la vie de P., quelles décisions il prit, s'il fût heureux ou s'il regretta ses décisions. Est-ce qu'il connut des revers du destin contre lesquels il n'aura rien pu faire? Est-ce que le hasard aura mis sur son chemin des opportunités qui auront fait son malheur ou son bonheur?

Il revient au lecteur d'imaginer ce qu'il lui advint, de juger de la réussite de sa vie. Il utilisera pour se faire sa propre échelle de valeurs, son propre point de vue. Il comparera ses choix avec ceux du personnage.

Il le critiquera peut-être, l'admirera, projettera en lui ses craintes et ses espoirs.

Le narrateur pour sa part n'a émis qu'un vœux pour son personnage: qu'il ne connaisse pas les tourments des regrets. Peu importe ses décisions, ses erreurs, ses succès, ses échecs, ses satisfactions, les hasards heureux et les coups durs. Qu'il regarde sa vie avec le sentiment d'avoir suivi un chemin qui lui ressemblait.

Chers lecteurs, en terminant, si par un soir d'hiver vous croisez le narrateur à la sortie du cégep de Rosemont où vous êtes allés chercher votre plus jeune après son cours, ou dans un café d'Alphabet city à New York où vous avez décidé d'emmener la famille pour Pâques, ou dans un aéroport de Bangkok où vous attendez votre transfert pour Zurich, ou dans une rue d'Ottawa où votre voiture est tombée en panne par malchance, saluez-le et donnez-lui des nouvelles de P. Ce n'est pas parce qu'il est parti vivre sa vie sans vous raconter comment se termine cette histoire qu'il ne pense pas à lui.

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