jeudi 14 janvier 2010

Welcome to Sarajevo


Parce que toute les rencontres ne sont pas amoureuses, parce qu'elles n'existent souvent que l'espace d'un instant et qu'elles nous suivent parfois longtemps malgré tout.

Un jour de juillet 1998, dans un autobus entre Belgrade et Sarajevo. Quelques mois avant les bombardements de l'otan. La conversation avec mon voisin a été forcée par le passage à la frontière où le douanier - perplexe de trouver une étrangère à bord - a fait appel aux autres passagers pour traduire.

A l'approche de la ville, des édifices évantrés par les obus ont commencé à apparaître. L'autobus immatriculé en Serbie ne pouvant pas traverser la frontière imaginaire de la Republica Serbska, nous fumes contraints de débarquer quelques part dans les montagnes en marge de Sarajevo.

Mon voisin et son oncle, constatant ma candeur, m'ont invitée dans leur taxi pour entrer en Bosnie. Puis m'ont accompagnée dans les transports en commun. Pour finalement se resoudre à m'offrir le gîte.

Petit-fils serbe et grand-mère croate ont vécu ensemble la guerre en plein coeur de la ville. Pour la première fois depuis la fin des altercations, il revenait à Sarajevo.

A travers les yeux d'un enfant ayant vécu la guerre, j'ai découvert la ville. Les premiers bombardements, les explosions dans le marché public, les cadavres dans la rivière devant chez lui.

Welcome to Sarajevo!

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