jeudi 16 décembre 2010

En attendant Stella ...


Novembre - Malgré le lot d'épreuves administratives, les semaines qui suivirent mon retour du Honduras furent certainement moins pénibles que la dernière année. Il y eut évidemment l'inspection de la maison (qui selon la travailleuse sociale vise en fait à confirmer de visu que la mère prétendante n'est pas enceinte!). Puis les remises en question du ministère qui, après avoir étudié pendant 3 mois mon dossier l'hiver dernier et l'avoir approuvé, s'inquiète maintenant d'une série de choses, notamment que je parvienne à effectuer la transition linguistique d'un enfant de deux ans alors que je ne connais que quelques mots d'espagnol. Je me retrouve une fois de plus au téléphone à justifier mes stratégies pour appuyer la petite avec son histoire, son adaptation...

Il y eut mes tentatives peu fructueuses de simplifier les procédures entourant le retour et qui prévoient que j'obtienne la citoyenneté de la section immigration de l'ambassade du Canada au Guatemala et le passeport canadien de la section consulaire de l'ambassade au Costa Rica... Nul besoin de préciser que je ne nourris nullement l'ambition de faire de ma fille une globe-trotter dès ses premières semaines avec moi. Elle aura largement le temps de goûter au style de vie nomade de sa mère.

Il y eut l'incontournable et tellement délicate question financière... Les paiements s'accélérant à rythme imprévu. Je retiens de tous mes séminaires sur l'adoption que l'argent est un sujet tabou, surtout lorsqu'il se rapporte à la parentalité. Je soupçonne pour ma part que ce malaise soit lié au fait que l'aspect monétaire rappelle douloureusement aux couples infertiles le deuil de l'enfant biologique. Les sommes astronomiques qui semblent être investies donnent aussi parfois l'impression qu'il s'agit de l'achat d'un enfant. Pourtant, c'est l'addition de toutes les démarches à 100$(certificats de police, médical, évaluation psychologique, formation pré-adoption), puis les coûts de l'avocate, de l'agence, de l'inspection, les billets d'avion, l'hôtel, les visa, les passeports, l'immigration... qui finissent par avoir raison du portefeuille.

Six semaines pour tout mettre en ordre et repartir l'esprit tranquille. Il semble que je me calme à mesure que le grand jour du départ approche... Je suis prête. Et vivement le premier jour du reste de ma vie!

Aucun commentaire:

Publier un commentaire