jeudi 7 octobre 2010

The scarlet letter


("The scarlet letter", roman de Nathaniel Hawthorne écrit en 1850, raconte l'humiliation publique d'une femme adultère contrainte de coudre un A pourpre sur ses vêtements en témoignage de son péché.)

Je n'ai jamais été de nature prude sur ma vie privée, mais au cours des dernières années, je me suis contrainte à une certaine discrétion - toute relative - sur un aspect pourtant fondamental de mon existence: mon projet d'adoption, comme une que j'aurais tenue grossesse secrète. Je ne serais pas la première.

Au cours des dernières années, je suis devenue mère. Depuis le 28 mai 2010, lorsque j'ai appris que j'étais 33ième sur la liste d'attente du Honduras, un enfant grandit silencieusement dans mon coeur.

Les mois se sont égrénés, rognant lentement la liste d'attente. Maintenant que mon tour approche, je m'expose et j'affiche ma propre lettre écarlate. Mon A, comme dans Adoption.

J'aurais pu consacrer mon blog à cette aventure pour le moins roccambolesque, les émotions intenses et la matière narrative n'ont pas manquées. Pourtant, c'est intérieurement que j'ai choisi de vivre ces aléas.

Force m'a été de reconnaître que j'aurais atteint un public fort restreint dans mon entourage (non pas que mes tourments amoureux, ou mes passions artistiques ne soient d'un intérêt supérieur). J'aurais dû m'adresser à un auditoire nouveau - celui des mères célibataires - auquel je ne me sentais pas encore appartenir et auquel je ne voulais probablement pas me contraindre.

Alors voilà. Une nouvelle chronique est lancée, qui devrait durer les quelques mois qu'il reste à ce processus qui par moments m'a semblé interminable.

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