mardi 10 mai 2011

Green on maroon, Mark Rothko


Ce fût mon premier Rothko (1961), à Madrid au musée Thyssen-Bornemisza. Deux couleurs sur un cadre, mais deux couleurs tellement sombres, tellement tristes. J'ai sourcillé en découvrant plus tard les jaunes, les ocres, les rouges vifs de l'artiste. C'était avant de me recueillir dans la petite salle qui lui est consacrée à Londres, au Tate modern, et décriée par Henri comme d'un kitsch fini.

Deux couleurs. Une extrême simplicité et pourtant j'ai la conviction que je ne saurais reproduire cette toile, immense de surcroît. Plus de 2 mètres par 2 mètres. Avec les années, j'aime toujours davantage l'abstrait et j'ai tendance à me lasser rapidement du figuratif à moins que les traits ne soient pas trop réalistes. Natures mortes et portraits se font rares en ma demeure.

Je disais que les enfants venaient nous pousser dans nos retranchements. Peut-être les miens seront-ils amateurs de clowns tristes ou de paysages touristiques comme ceux qui se vendent dans les vieux quartiers d'à peu près toutes les villes dignes d'attirer un ou deux visiteurs.

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