jeudi 31 décembre 2009
Le syndrome de Stendhal
"Le syndrome de Stendhal est une maladie psychosomatique qui provoque des accélérations du rythme cardiaque, des vertiges, des suffocations voire des hallucinations chez certains individus exposés à une surcharge d'oeuvre d'art".
L'appellation vient du récit d'un voyage que l'auteur a fait à Florence en 1817. "En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de coeur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber."
Mais ce n'est qu'en 1979 que ce phénomène fut identifié chez les touristes, en Italie, cela va de soi. Fait intéressant, la psychiatre avait observé que les Nord-Américains et les Asiatiques n'étaient pas touchés, que les Italiens étaient immunisés et donc que les victimes de ce malaise étaient essentiellement des européens vivant seuls et ayant une éducation classique.
Des centaines de cas ont été répertoriés à Florence, où il semble que les gardiens de musées soient informés de cette réaction particulière. "Les réactions des victimes subjuguées sont très variables, des tentatives de destruction du tableau ou d'hystérie ont été observées".
L'art qui provoque une crise identitaire profonde, qui ébranle le Moi. Aussi appellé le symdrome des voyageurs, il s'explique du fait que l'individu a perdu ses repères quotidien et se trouve submergé.
J'ai connu ce sentiment à Saint-Petersbourg, en visitant l'Ermitage. Cet étourdissement qui menait presque à la nausée devant une beauté présente dans l'abondance et le détail. J'en suis sortie avec un profond malaise.
Stendhal lui-même, pour décrire son état, parle "d'extase". Voilà, on y revient!
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Eugé, c'est une révélation ! Je souffre souvent de cela !
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