mardi 22 décembre 2009
Chronique dont vous êtes le héros: la vie selon P. (épisode 3)
La réalité dépassant souvent la fiction dans cette saga politico-existentielle, P. se retrouva une fois de plus sans emploi lorsque son gouvernement fut reversé lors d'un coup d'Etat mené par une coalition communiste-séparatiste dirigée par un certain Stéphane Dion - que les livres d'histoire ne retiendront pas, malgré une certaine allocution télévisée qui aurait été l'objet d'un mystérieux sabotage.
Malheureusement pour le lecteur, le narrateur a choisi de ne pas exploiter les drames qui animaient les coulisses du pouvoir à cette époque pour pimenter son histoire et s'en tiendra aux éléments essentiels à une meilleure compréhension du récit qui nous intéresse.
Ayant pris goût aux salaires généreux du gouvernement fédéral, envieux d'une sécurité d'emploi à l'épreuve des pires crashs boursiers et entrevoyant d'un bon oeil une carrière prometteuse d'exotisme, de prestige, d'avantages sociaux alléchants, il n'hésita pas un instant à mettre à profit le réseau qu'il avait élaboré lors de son séjour aux affaires étrangères pour s'assurer une place au soleil.
Quelques appels opportuns lui permirent rapidement de recevoir une offre au sein de ce ministère convoité. De secrétaire de presse du ministre, il intégra tout naturellement les rangs de la fonction publique comme porte-parole.
En fait, on lui avait offert dans un premier temps un contrat de quelques mois pour remplacer le narrateur, qui avait quitté sur un coup de tête son poste pour réaliser on ne comprenait pas très bien quel projet. Il avait eu l'appel du sans-solde. Certains soutenaient qu'il s'agissait d'un retour aux études, d'autres croyaient plutôt qu'une quête personnelle était à l'origine de cette décision qui pouvait paraître quelque peu mystique à tout fonctionnaire rodé à sa rassurante routine quotidienne.
A ce moment, narrateur et personnage s'apprêtaient à emprunter des chemins divergents. Le premier espérait toujours détourner le second d'une voie qu'il connaissait trop bien et qu'il savait sans beaucoup d'intérêt, mais il devait poursuivre sa route en laissant à son héros la liberté de choisir son destin - lui offrant avant de partir ce récit.
Pour accepter le poste de porte-parole aux affaires étrangères, lisez la chronique 4. Pour changer de vie, allez plutôt à la chronique 6.
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