mardi 30 mars 2010

Chronique dont vous êtes le héro: la vie selon P. (épisode 17)


Parce que l'amour est également un roman dont nous sommes le héro, le lecteur découvrira candidate par candidate les options qui se présentèrent au personnage.

1) Sharon, la fonctionnaire du ministère du Revenu unilingue anglophone de la Saskatchewan ou la relation sérieuse à domicile.

Jolie, évidemment; intelligente, ça va de soit; toujours aussi sexy qu'il est possible de l'être en tailleur gris ou rose (nous avons tout de même affaire à une canadienne-anglaise, race qui semble avoir un faible pour cette couleur); blonde, de préférence; douce, souriante et affectueuse, comme on imaginerait tous la mère de nos enfants.

Il s'agissait dans les circonstances du scénario le plus réaliste et le plus pragmatique. Vivant un nombre maximal de jours dans la même ville, pouvant tromper la solitude et l'ennui d'Ottawa en charmante compagnie, cette situation pouvait à prime à bord présenter des avantages significatifs: partir ensemble à l'étranger, discuter de politique fédérale et d'affaires étrangères, comprendre un jargon bureaucratique commun qui les isolaient du reste de l'humanité, partager une vision de la vie basée sur la stabilité et des valeurs conservatrices (comprendre bague de fiançailles avec diamant solitaire de chez Tiffany et mariage en blanc).

Par contre, notre personnage à l'œil critique ne tarda pas à sentir un certain sentiment claustrophobique à l'idée de s'installer définitivement dans Sandy Hill ou dans le Glebe - où il devrait dépenser une fortune pour une maison avec moquette au plancher et stucco au plafond. Une simple projection dans l'avenir le fit plonger dans l'horreur lorsqu'il réalisa qu'il passerait désormais un Noël sur deux à Régina et que ses enfants l'appelleraient "daddy".

2 commentaires:

  1. Le meilleur est à venir. D'autres échecs aussi succulents attendent P. dans les prochaines semaines!

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