mardi 23 mars 2010
Chronique dont vous êtes le héro: la vie selon P. (épisode 16)
« Il m’advient rarement de quitter une maîtresse sans ce petit soupir de soulagement de l’écolier qui sort de l’école, et je crois bien que ce sera un soupir du même genre que je pousserai à l’heure de ma mort. » (M.Y.)
A l'ère de la press people où la dépression post-partum de Britney Spears et l'anorexie de Paris font partie intégrante de la culture populaire, le lecteur perspicace s'intéressera probablement à la vie affective de notre personnage. En fait, c'est tout ce qui l'intéressait depuis le début de ce roman. Il lisait distraitement, tournant les pages dans l'espoir de tomber sur quelques mots clés prometteurs de battements de cœur et de sensations charnelles.
Par pudeur, le narrateur ne s'aventurera pas à raconter les détails croustillants de ce que fut ou non la dimension sensuelle de son personnage. Bien mal placé à cet égard pour deviner les secrets de son héro et loin d'être dans ses confidences, le narrateur se voit ainsi contraint d'extrapoler sur le sujet.
Bien que P. ait toujours soutenu souhaiter une vie familiale selon le modèle classique en vogue à l'époque à Ottawa: une femme, deux enfants (un de chaque de préférence), un chien, un chat (bien qu’il avouait n’avoir aucune sympathie particulière pour les animaux de compagnie) et une maison à Aylmer - il adopta un mode de vie des plus incompatibles avec un tel projet.
Ayant choisi de vivre dans deux villes, en colocation la semaine, dans son loft le weekend, il s'assurait une indisponibilité confortable.
Le narrateur peut seulement deviner les divers scénarios qui se présentèrent à lui au cours des années.
Ainsi, au cours des prochains épisodes, le lecteur partira à la découverte du monde sentimental de P et de ses conquêtes.
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