mardi 5 juillet 2011

Unique forms of contiuity in space, Umberto Boccioni


Encore en vedette au MOMA, cette oeuvre d'Umberto Boccioni(1913) incarne pour moi le mouvement futuriste. Elle devait illustrer un de mes manuels sur l'histoire des mouvements littéraires j'imagine. Cet homme de métal, comme un robot, une machine humaine tout en mouvement, me rappelle le fascisme. L'obsession de la performance qui m'intéresse si peu. L'oppression du sentiment par l'action. L'industrialisation d'un monde qui s'est mis à rêver de tout mécaniser. C'est l'origine de l'eugénisme. Ce fantasme de perfection qui me paraît pourtant d'une stérilité inouïe.

Célébration du pouvoir, de la force et de la technologie. Comment un monde peut m'être plus étranger. Je ne pense pas avoir jamais lu de littérature futuriste (ou alors ça m'aura très peu marquée, à l'évidence).

Héritier du cubisme - ça se voit. Mais encore là, trop cérébral pour ma nature toute émotion. Je croyais qu'il s'était suicidé - en fait il est mort à 33 ans d'un accident de cheval. J'ai vérifié. Le poète Marinetti, fondateur du mouvement futuriste, non plus n'a pas mis fin à ses jours. Pourtant la chose ne m'aurait pas surprise. L'amère désillusion est souvent le lot des idéalistes.

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