mardi 14 juin 2011

La parabole des aveugles, Peter Brueghel l'ancien


Ah Naple! La royale, la cahotique, la douce, la délirante, l'unique, la mafieuse, la gourmande, l'assoiffée de soleil. Lors de mon premier voyage en Italie, ce n'est qu'au bout de quelques semaines et seulement rendue à Naple qu'il m'a semblé être enfin en Italie. Elle a été sous la domination des Bourbons - alors régents d'Espagne. Elle est sous la domination de la Camorra.

J'ai vu à quelques reprises un documentaire sur le joueur de soccer argentin Diego Maradonna qui a longtemps joué pour l'équipe napolitaine. Ce qui me frappait et me bouleversait à chaque fois c'est que cette ville l'a aimé au point de le détruire. Un amour collectif déchaîné, sans retenu, rancunier, violent, exclusif, possessif, qui l'a anéanti. Un drame amoureux entre un homme et un ville. Un destin tragique digne des grecs.

Et dans le magnifique musée Capodimonte de cette ville se trouve, parmi d'autres, la parabole des aveugles (1568) de Pieter Brueghel l'ancien. Le propos me touche. J'y fais référence ponctuellement dans mes conversations récentes. Je vois certains amis/collègues prétendre en conseiller d'autres alors que c'est d'eux-mêmes qu'ils me semblent parler. J'attends le résultat, non sans un sourire ironique au coin des lèvres.

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